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Le sabre briquet
Le sabre briquet
P
Petit rappel historique :etit rappel historique :
C’est 1 1
C’est à l’initiative du général Gassendi que le sabre « briquet » devient à l’initiative du général Gassendi que le sabre « briquet » devient
celui des sous-officiers et des soldats de l’infanterie napoléonienne. Sa forme
celui des sous-officiers et des soldats de l’infanterie napoléonienne. Sa forme
courbe rappelant celle des briquets de l’époque, les cavaliers s’em-
courbe rappelant celle des briquets de l’époque, les cavaliers s’emrappelant celle des briquets de l’époque, les cavaliers s’em-
courbe
pressèrent
pressèrent de surnommer ainsi cette arme dont la petite taille
pressèrent de surnommer ainsi cette arme dont la petite taille de surnommer ainsi cette arme dont la petite taille
était sujette à des plaisanteries. C’est en 1806 que
était sujette à des plaisanteries. C’est en 1806 que C’est en 1806 que
était sujette à des plaisanteries.
l’appellation « sabre briquet » devient officielle.ient officielle.
l’appellation « sabre briquet » dev
l’appellation « sabre briquet » devient officielle.
D
Descriptif :escriptif :
Il existe deux versions de cette arme : la première Il existe deux versions de cette arme : la première
date de l’An IX (1800-1801) avec une garde à angle droit, la
date
date de l’An IX (1800-1801) avec une garde à angle droit, la de l’An IX (1800-1801) avec une garde à angle droit, la
seconde apparaît en l’An XI (1802-1803) avec une garde arrondie, comme
seconde apparaît en l’An XI (1802-1803) avec une garde arrondie, comme
celles qui sont conservées au Musée du Sous-Officier.
celles qui sont conservées au Musée du Sous-Officier.
celles qui sont conservées au Musée du Sous-Officier.
celles qui sont conservées au Musée du Sous-Officier.
A l’exception de ce léger détail, le sabre briquet est
réalisé selon un modèle bien défini : d’une longueur de 75 cm,
réalisé selon un modèle bien défini : d’une longueur de 75 cm,
dont 59 cm pour la lame, il possède une poignée cannelée et un
dont 59 cm pour la lame, il possède une poignée cannelée et un
fourreau 2
fourreau de cuir noir à bouterolle en laiton . Ajoutons que sa de cuir noir à bouterolle en laiton
lame est trempée à la manufacture de Klingenthal ainsi que l’atteste lame est trempée à la manufacture de Klingenthal 3
le sceau qui y est apposé et sur laquelle on aperçoit également trois
le sceau qui y est apposé et sur laquelle on aperçoit également trois
poinçons. Sur les exemplaires du musée, les marques sont celles de Lobstein,
poinçons. Sur les exemplaires du musée, les marques sont celles de Lobstein,
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Bureau et Bick .
Arme davantage utilitaire que guerrière (elle est, par exemple, souvent employée par les
soldats pour se frayer un chemin dans la végétation…), elle est toutefois efficace, et peut-être réellement
dangereuse, lors des combats rapprochés et des corps à corps. Ce sabre si particulier est remplacé par
le glaive en 1831. Il reste toutefois, et ce jusqu’à la fin du XIX siècle, utilisé par les Gardes Champêtres,
e
et réapparaît sous le Second Empire porté par les gendarmes d’élite à pied de la garde.
Charlotte Godard
( 1 ) Comte Jean-Jacques Gassendi (1748-1828), général de brigade et parlementaire.
( 2 ) Pièce métallique recouvrant l’extérieur du fourreau.
( 3 ) Manufacture Royale d’armes blanches en Alsace (1730-1962).
( 4 ) Lobstein François-Louis, réviseur de 1804 à 1821,
( 4 ) Bureau Jean-Joseph, chef de bataillon, inspecteur de 1819 à 1822,
( 4 ) Bick Jean-Georges, contrôleur de 1793 à 1824.
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